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JEAN JOURNET
Écrit dans l’été de 1849.


Nous avons été voir à Bicêtre, — où l’on vient de le renfermer depuis deux semaines, — un pauvre brave homme, connu dans le monde des littérateurs et des peintres sous le nom de l’apôtre Jean Journet. On l’a affublé du costume des fous, nous ne savons trop pourquoi, bien qu’il ait tenté de nous l’expliquer lui-même avec une grande douceur et un parfait sérieux. Il paraît qu’un soir de représentation, à la Comédie-Française, il s’est avisé de répandre dans la salle, du haut du paradis, quelques-unes de ses pièces de vers. Là gît son crime, c’est-à-dire sa folie. — Nous