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IV


LA CHOUCROUTE


Et pourquoi pas ? bien macérée,
Avec des grains de poivre rond,
Pour mainte poitrine altérée
Elle est un solide éperon.

Durant tout un mois préparée
Par le genièvre fanfaron,
Mince et discrètement dorée,
Telle elle plaît au biberon.

Au terme d’une longue route,
Heureux qui trouve la choucroute
Aux douces pâleurs d’albinos,

Fumante, et parfumant l’auberge,
Et se serrant, comme une vierge,
Contre son compère le moos !