à l’oreille du procureur général, l’abbé conclut à une dénonciation, et c’est ce fait absurde qui lui dicta plus tard les pages grossières que nous indiquons.
Lors du procès de Chaumette, où il comparut comme témoin, Cubières se conduisit avec mesure, et borna sa déposition à des faits insignifiants, qui, s’ils ne changèrent pas la conviction du tribunal, n’en accélérèrent pas toutefois l’arrêt terrible. Et cependant, quel autre mieux que lui aurait pu raconter les épisodes de cette Commune, en bas de laquelle il avait siégé ?
Lui-même, dans une trop courte apologie de ses actes soi-disant révolutionnaires, n’a parlé qu’avec une rare discrétion des services qu’il a rendus et du mal qu’il a empêché. Il a cru devoir passer sous silence une action qui l’honore infiniment, et que madame Roland ignorait sans doute. Puisqu’il s’est trouvé des désœuvrés pour faire le procès à Dorat-Cubières, cette pièce est d’un trop grand poids pour que nous imitions sa réserve.
Un royaliste émérite, M. le comte de Barruel-Beauvert, se trouvait au château des Tuileries lors de l’attaque du 10 août. Placé entre la fuite et la mort, il tenta de s’échapper, l’épée à la main, par la galerie (actuellement des tableaux) qui conduit vers l’escalier du cabinet des médailles, au bout de la place du Carrousel. Il n’y arriva pas sans difficultés, ayant été obligé de briser les panneaux de plusieurs portes. Sur le quai, il voulut se jeter dans un fiacre ; mais le cocher lui dit : « Vous sortez du château, je ne vous mènerai point. — Il t’appartient bien de me répondre de la sorte ! répondit le comte