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qui les comptait du bout du doigt en répétant une de ces mélopées naïves qui se transmettent de génération en génération, telles que :

Belle pomme d’or à la révérence

N’y a qu’un roi qui gouverne en France ;

Adieu mes amis, la guerre est finie,

Belle pomme d’or restera dehors !

ou bien :

Une poule sur un mur, etc.

Il y en a d’autres moins connues ; celle-ci, par exemple :

Un i, un l,

Ma tante Michel,

Des raves, des choux,

Des raisins doux.

Ne passez pas

Par mon jardin,

Ne cueillez pas

Mon romarin,

Ni ma violette,

Mistouflette !

Mistouflette !

Mistouflette à vêpres,

Qui chante comme les prêtres !

Pimpon d’or,

Chapeau d’épinette,

La plus belle

Ira dehors !

Et, quels cris d’oiseau poussait celle sur qui le doigt s’arrêtait ! Et après les jeux, quelles belles rondes ! Tout le chapelet défilait, depuis les Compagnons de la Marjolaine, jusqu’aux Trois cents soldats revenant de la guerre ; et ces voix claires résonnaient dans le crépuscule d’été, ces cheveux s’agitaient ; elles recommençaient toujours :

La violette se double, double, La violette se doublera…