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CHAPITRE XVIII

Le sceptre du passé.


Quelques-uns de ceux qui ont été mariés le savent : il n’y a pas de bonheur supérieur à celui qui suit les premiers jours d’une union accomplie dans des conditions parfaites de beauté, d’intelligence, d’honneur et de richesse. L’homme atteint alors à des hauteurs de sérénité, à des sphères d’extase qui réalisent par intervalles quelques-unes des inventions de Thomas Moore, dans ses Amours des Anges. Un degré de plus, et il toucherait à son rêve, ce qui ferait s’écrouler la voûte céleste en morceaux. Pour rendre dans une image humaine un tel bonheur, il a fallu évoquer les comparaisons les plus suaves, faire un appel aux mots les plus harmonieux et les plus doux : de là l’expression de lune de miel.

Saadi, le poète des délicatesses persanes, n’eût pas trouvé mieux.

Sous la lumière voilée de cet astre s’épanouissent, comme autant de fleurs contenues jusque-là par le grand jour du monde,