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CHAPITRE V

Le vingt-six octobre


L’automne est la plus belle saison de Paris, celle qui lui sied le mieux. À cette ville toute de frivolité et de luxe aimable, il suffit de cette coloration pâle, de ce soleil insouciant qui sert de prétexte aux ombrelles et aux dernières toilettes brillantes. Le ciel est argent et bleu, livrée délicieuse ; il y a non seulement des feuilles aux arbres des parcs, mais il y a encore par terre, dans toutes les allées, où elles dissimulent la poussière. C’est le moment où le Bois de Boulogne, où le coteau de Sèvres, où l’île de Bougival font des efforts désespérés pour se maintenir au rang d’oasis et atteignent aux effets les plus prodigieux et les plus splendides. La Seine est unie, et reposée. Dans les forêts, c’est une mêlée générale, une bataille de tons mordorés, jaunes, verts, bleus, écarlates même. La nature déploie toutes les coquetteries d’une femme sur son déclin ; c’est l’heure des séductions suprêmes et des parures irrésistibles, l’heure où l’originalité arrive au secours de la grâce.

Dans cette saison de plaisance, les journées commencent tard