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bord le général Leclerc et sa femme, Pauline Bonaparte. Il portait Esménard et Norvins. Il portait Stanislas Fréron. La destinée a de ces rencontres. Quelles durent être les pensées des deux amants en se retrouvant d’une si étrange manière ?…

Et, comme si la fatalité avait voulu jusqu’au bout unir le sort des Royou à celui des Fréron, en dépit d’eux-mêmes, le vaisseau emportait aussi Claude Royou, un des nombreux oncles de Stanislas, et Frédéric Royou, le fils de l’avocat Corentin.

Peu de temps après son débarquement à Saint-Domingue, Fréron mourut, tué par le climat, disent les uns ; massacré par les nègres, selon les autres ; empoisonné dans un festin, murmurent de plus informés.

Aujourd’hui, le nom de Fréron est complètement éteint.


FIN.