Si jamais vous rencontrez sur les quais ou en vente publique l’Almanach des spectacles du libraire Froullé, gardez-vous bien de le laisser échapper !
C’est un curieux ouvrage. Il n’a paru malheureusement que pendant les deux années 1791 et 1792. L’année suivante, le libraire Froullé fut condamné à mort et exécuté.
Vous pâlissez, Monsieur Tresse !
L’Almanach en question est écrit d’un style inusité. Voici quelques-unes des indications que j’y relève :
Le Théâtre des Muses ou de l’Estrapade, rue de l’Estrapade, à côté du Panthéon. « Bâti et dirigé par un tourneur de chaises, qui achète des pièces moyennant quarante sous l’acte. »
Le Théâtre de la Concorde, rue du Renard-Saint-Merri. « La salle est petite, mais assez jolie ; la rue est si étroite qu’une voiture n’y peut pas entrer, ce qui ne laisse pas d’avoir son agrément lorsqu’il pleut à verse. »