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ET BIBLIOGRAPHIQUES

DERNIER CHANT

« Quand donc trouverai-je enfin un poète qui préserve la naïveté de sa source, la pureté de son inspiration, par la plus heureuse des ignorances, et qui ne soit pas littéraire dans une époque de vieille civilisation bien plus littéraire que poétique ? »

Celui qui parle si bien, et qui dit le vrai mot de la critique en matière de poésie contemporaine, n’est autre que Jules Barbey d’Aurevilly, dans un flamboyant article de quatre colonnes, qu’il a consacré à un poète de nos amis, M. Hector de Saint-Maur, l’auteur du Dernier Chant.

Le grand justicier du Constitutionnel n’est pas, d’habitude, fort clément aux rimeurs, et M. de Saint-Maur peut, à bon droit, s’enorgueillir de l’exception créée pour lui par Barbey d’Aurevilly.

M. Hector de Saint-Maur n’est pas un jeune ; il date de la seconde heure du romantisme. La