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ET BIBLIOGRAPHIQUES

LES DOUZE JOURNÉES
DE LA RÉVOLUTION

Acheté aujourd’hui, sur les quais, les Douze Journées de la Révolution, poème, par Barthélémy (Perrotin, éditeur ; un vol.  in-8° Paris, 1835 ; avec douze eaux-fortes par Raffet, Tony et Alfred Johannot). Des merveilles !

L’auteur de Némésis est déjà presque un oublié, mais ce ne sera jamais un dédaigné, car son vers est superbe, — bien supérieur à celui de Méry, son collaborateur. Pourtant Méry a emporté la meilleure part de cette collaboration : c’est que Méry avait plus de brillant, de chatoyant, de superficiel.

Il ne me paraît pas que les Douze Journées de la Révolution aient eu un grand retentissement lors de leur apparition. Le public a été injuste comme souvent, car il s’agissait d’une belle œuvre, écrite dans une belle langue.

Les Douze Journées sont divisées de la sorte :