— C’est un diamant bibliographique », ajoutai-je.
Puis, ouvrant mon porte-monnaie, j’y pris délicatement cinquante francs, que je me mis en devoir d’offrir au libraire.
« Cinquante francs… un diamant ? dit-il avec un sourire de refus.
— Eh bien ! soixante-quinze francs, murmurai-je.
— J’ai commission pour deux cents francs. »
Que le cher maître Hugo me pardonne ! mais, en entendant ces cruelles paroles, j’étouffai un soupir de regret, et mon porte-monnaie rentra dans ma poche.
Le Télégraphe devenait inabordable pour moi.
« Au moins, laissez-moi le lire, dis-je à Conquet.
— Volontiers ; entrez dans mon arrière-magasin. »
Le Télégraphe commence ainsi :
Tandis qu’en mon grenier, rongeant ma plume oisive,
Je poursuis en pestant la rime fugitive,
Ce maudit Télégraphe enfin va-t-il cesser
D’importuner mes yeux, qu’il commence à lasser ?
Là, devant ma lucarne ! Il est bien ridicule
Qu’on place un Télégraphe auprès de ma cellule !
Il s’élève, il s’abaisse ; et mon esprit distrait