Page:Monselet - Curiosités littéraires et bibliographiques, 1890.djvu/164

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
158
CURIOSITÉS LITTÉRAIRES

LE TÉLÉGRAPHE

Me voyant passer sur le boulevard Bonne-Nouvelle, le libraire Conquet me fait signe, du seuil de son magasin.

« Entrez, me dit-il, j’ai quelque chose à vous montrer.

— Du nanan ?

— Du vrai nanan. »

Et il met sous mes yeux une brochure in-octavo de douze pages, datée de 1819, et signée… V.-M. Hugo !

Titre : Le Télégraphe, satire (Paris, chez les libraires Delaunay, Dentu et Petit, et chez tous les marchands de nouveautés).

« Vous avez raison, dis-je à Conquet ; la pièce est rarissime… des vers de Victor Hugo à dix-sept ans !

— Asselineau est le seul qui fasse mention du Télégraphe dans son Catalogue romantique ; encore ne l’a-t-il jamais vu… Pour moi, j’avais renoncé à le rencontrer.