La Belle au bois dormant est sur le point de se réveiller au théâtre.
Ce n’est pas la première fois qu’on met le vieux conte à la scène. Il en a été tiré un nombre infini de mélodrames, d’opéras-comiques, de ballets, de vaudevilles et de féeries.
M. Octave Feuillet en a même tiré une comédie en cinq actes et huit tableaux, représentée il y a neuf ans au Vaudeville, — et parfaitement oubliée.
La Belle au bois dormant de M. Octave Feuillet, au lieu d’être la délicate fantaisie à laquelle on s’attendait, était une allégorie assez indigeste. L’auteur y avait mis en présence, selon ses propres expressions, le monde ancien et le monde nouveau, le château féodal et l’usine, celui-là ruiné, celle-ci triomphante, tous les deux en hostilité ouverte.
Le succès fut médiocre.
J’aime encore mieux le Sphinx.