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CHARLES MONSELET


séduite par ma bonne mine, de vouloir bien habiter, sans rétribution aucune, la chambre de son fils pendant un voyage que celui-ci va faire au Havre. Après un combat de délicatesse très naturel, je m’empressai d’accepter avec une satisfaction mal dissimulée, et sous peu de jours, je vais m’impatroniser dans cette tribu, composée d’un père, d’une mère et du susdit fils, âgé de vingt-huit ans. — Ils demeurent rue du Faubourg Saint-Denis. Tiens, tiens, tiens !

À une heure je vais trouver G*** qui m’amène en voiture chez Baroilhet, rue La Rochefoucauld, dans un superbe hôtel avec jardin, qu’il habite avec le général Bourjolly. Barroilhet possède une galerie forl belle et des meubles de prince. Il me promet une lettre pour Scribe, quand Scribe sera revenu d’Italie. Chez Baroilhet, je vois Rousseau, un de nos premiers paysagistes.

De là, nous allons chez Minvielle, acteur du Théâtre-Français, qui m’invite à venir le voir.

Chez G***, le fils du baron Sargel est enchanté de moi et me promet son appui.

Rentré rue du Mail, je vais revoir M. de La Bédollière qui m’engagea porter demain quelque chose à l’Illustration avec une lettre de recommandation de sa part. Je recopie avec fureur Aristide Flocheux.

Écoute ceci : Va chez Delpech. Demande Théroigne de Méricourt ou la Jolie Liégeoise. Copie exactement toute la première page du titre, l’année, le nom de l’auteur et de l’éditeur, afin que je le demande ici, à la Bibliothèque royale. N’oublie pas.


Lundi. — G*** repart pour Bordeaux en me laissant une lettre pour André Hoffmann, une autre pour M. de Calonne, directeur de la Sylphide, et des recommandations pour Hippolyte Landrol, du Gymnase.

Une fois Chez moi, je me résume — et je me dis que je viens de perdre là huit jours — qu’au lieu de patauger dans les