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CHARLES MONSELET

M. Monselet père n’avait fait que transférer à Nantes un cabinel de Lecture qu’il dirigeait déjà à Bordeaux : — il m’est tombé heureusement entre les mains un Catalogue des livres d’abonnement et de rente qui se trouvent dans le cabinet de lecture tenu par Monselet, Fossés du Chapeau-Rouge, 27, à côté de la Préfecture, à Bordeaux — 1814. On retrouve plus particulièrement, en feuilletant ce catalogue, les noms de Pigault-Lebrun, Ducray-Duminil, Mme de Genlis, Rétif de la Bretonne, L’abbé Prévost, Crébillon fils… Il fallait s’y attendre !

Mais auprès de l’Almanach des spectacles et de l’Almanach des Muses, côte à côte avec le répertoire des mélodrames ou pêle-mêle au milieu des œuvres de Bernis, de Gresset, de Chaulieu et de Gentil-Bernard, fourmillent nombre de petits romans, comme :

Adeline et Joséphine ou les Deux amies bordelaises, sœurs sans le savoir ;
Adonia ou les Dangers du sentiment ;
Alphonse ou le Jeune Espagnol ;
Amélie de Saint-Phar, par l’auteur de Julie, ou J’ai perdu ma rose ;
Le Bandit sans le vouloir et sans le savoir ;
Blanche de Rembrun ou Un roman de plus ;
Célestine ou les Époux sans l’être ;
Cordelia ou la Faiblesse excusable ;
Denneville ou l’Homme tel qu’il devrait être ;
Éléonore de Rosalba ou le Confessionnal des pénitents noirs ;
Émilia ou la Femme des Apennins ;
Eugénie de Verseuil ou la Tour ténébreuse ;
Il était temps ou Mémoires du marquis de Blinval ;
Maria ou le Malheur d’être femme ;
Ma tante Geneviève ou Je l’ai échappé belle ;
Miralba, chef de brigands ;
Le Nègre comme il y a peu de blancs, par l’auteur de Cécile ;
Valéria ou la Religieuse vénitienne ;
Victor ou l’Enfant de la forêt, etc., etc.