distrait des lectrices ; — car ai-je besoin de dire que cet ouvrage est presque exclusivement destiné aux femmes ? Il n’y est guère question que de galanteries ; cela ne pouvait pas être autrement dans un roman intitulé : Monsieur de Cupidon.
» Ce livre est surtout un livre de bonne humeur. Il se ressent des époques jeunes et heureuses auxquelles il a été composé en partie.
» Je ne défends pas la manière et la légèreté de plusieurs chapitres ; mais, pour peu que l’on veuille admettre un instant la métempsycose, j’ose espérer que l’on voudra bien m’excuser si quelquefois je me souviens trop d’avoir été Voiture et Louvet de Couvray. »
Monselet — rendu au journalisme — publie dans la Revue de Paris (1er avril 1855) une notice importante sur Édouard Ourliac, qu’il préparait depuis quelque temps.
« En ce temps-là — a-t-il raconté plus tard dans une de ses Chroniques — l’idée m’était venue de faire une étude biographique et bibliographique sur le romancier Édouard Ourliac, mort à trente-cinq ans, en pleine floraison de talent.
» Je savais que des liens d’amitié avaient existé entre Ourliac et Louis Veuillot.
» Ce dernier n’avait pas été étranger à la conversion de l’auteur de la Confession de Nazarille ; il l’avait conduit chez les jésuites de la rue des Postes et fortement recommandé. Il avait fait plus : il l’avait fait admettre dans la rédaction de l’Univers, où il lui avait confié la Revue littéraire et dramatique.
» Édouard Ourliac ne sortit de l’Univers que pour entrer à la maison des Frères de Saint-Jean-de-Dieu, rue Plumet (aujourd’hui rue Oudinot), où il expira le 31 juillet 1848.
» On comprend que je ne pouvais me dispenser d’aller demander quelques renseignements à M. Veuillot.