ce sont les fantaisistes — en tête desquels il faut citer Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Léon Gozlan, Arsène Houssaye, Champfleury, Édouard Ourliac, Xavier Aubryet, Albéric Second, Charles Monselet, etc.
C’est au journal l’Artiste — autour d’Arsène Houssaye — qu’esl venue se former cette brillante phalange d’écrivains.
L’Artiste venait de sombrer, après de glorieux débuts, quand l’auteur des Sentiers perdus racheta cette publication à son fondateur. Achille Ricourt, en 1843.
« Arsène Houssaye, puissamment secondé par Gérard de Nerval, Alphonse Esquiros, Théophile Gautier, Édouard Ourliac. Albéric Second, Eugène Delacroix, Diaz, Henri Lehmann, Pradier et Meissonier, ramena la vie à cette œuvre. Ce fut une période de renouveau d’imprévu et d’éclat ; ce fut toute une efflorescence de jeunesse : Henry Mürger, Champfleury, Charles Monselet, Marc Fournier, Clément de Ris, Charles Baudelaire, Paul Mantz débutaient dans l’Artiste par le roman, la poésie et la critique. En même temps que Gérôme, Vidal, Couture, Clésinger, Hédouin commençaient leur réputation, on voyait reparaître Descamps, Gavarni et Johannot… »
Cette période féconde dura jusqu’à l’entrée de M. Arsène Houssaye, en 1849, au Théâtre-Français, et se continua, — quelque temps encore, — sous la direction de son frère.
Bientôt l’Artiste fut distancé à son tour par d’autres publications, et, dès lors, périclita. Lorsque Arsène Houssaye en reprit la direction, en 4860, il battit le rappel de ses anciens collaborateurs, mais plusieurs avaient disparu ; d’autres leur succédèrent : l’Artiste ne retrouva plus son ancienne vogue.
C’esl de l’Artiste, où Monselet lit ses premières armes, que datent ses premières liaisons :
« Le premier nom qui se présente sous ma plume, a écrit