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CHARLES MONSELET

Grimm. Alexandre Dumas fils y fait les théâtres. Moi, j’y ferai des portraits contemporains. Girardin me promet d’en faire passer deux du 25 au 30 et me dit qu’il me paiera mes feuilletons sur le taux de cinquante francs pièce. — La Nouvelle Époque sera d’un format raisonnable et ne publiera aucune espèce de roman. Donc, voilà une chose entendue ; voyons venir les événements.


Lundi 1er juin. — À mon réveil, je donne audience à Fernand de R***. Il met à ma disposition une demi-barrique de vin de Médoc pour acquitter mon compte chez Lengrais. Très bien, Fernand ! Tu vois que ce jeune Espagnol de lettres fonctionne agréablement. — Nous allons goûter ce vin avec Lengrais. Il ne le trouve pas très bon. Aussi je m’empresse de lui coter deux cents francs la demi-barrique. Il promet de réfléchir.

Visite au Journal du Dimanche. Les hostilités commencent. Je fais en plein bureau une sortie violente contre cette boutique littéraire. Stupeur unanime. — Néanmoins on continue à ne pas me payer.

Le soir, je vais assister à la première représentation de Robert Bruce, tragédie de Beauvallet. J’en vois un acte et demi. Cela m’assomme et je m’en vais.
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Mercredi. — Je vais chez Salvator lui demander des détails sur la princesse Belgiojoso dont je veux faire le portrait pour la Nouvelle Époque ainsi que le portrait d’Auriol.
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Lundi 21 juin 1847. — Encore une fois, mon journal intime vient d’être interrompu. Tâchons de reprendre les choses de haut, si je peux.

Je me suis fait présenter, il y a huit jours, à la princesse de Belgiojoso, par le beau-frère de S***, afin de faire sa biographie. F*** m’a prêté un habit, L*** un pantalon, moi le reste. Dans ce