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esprit. » La connaissance de sa vie n’est pourtant pas inutile pour comprendre son esprit, et, s’il se trouve qu’en voulant écrire sa biographie nous n’y découvrions d’autres aventures que des aventures intellectuelles, ce résultat même ne sera pas sans importance[1].

  1. Nous devons à des communications d’un prix inestimable et dont nous sommes profondément reconnaissant d’avoir pu donner à cette étude l’attrait de l’inédit.
    Nous exprimons notre gratitude à madame Taine, qui a bien voulu nous communiquer les lettres de Taine à Paradol et qui nous a guidé dans toutes nos recherches ; à M. Louis Havet, qui a mis à notre disposition seize lettres adressées par Taine à M. Ernest Havet ; à M. Paul Dupuy, qui a consulté pour nous les archives de l’École normale. On lira avec fruit les articles sur Taine publiés, en 1893, par M. E. Boutmy dans les Annales de l’École des sciences politiques, par M. Th. Froment dans le Correspondant, par M. Faguet dans sa Revue bleue. M. A. de Margerie a consacré à Taine un livre sérieux et respectueux où il cherche à démontrer que Taine revenait dans ses dernières années aux idées conservatrices et catholiques.