ait un objet. Cet objet, c’est la justice. L’ancien régime reposait sur l’idée de la grâce, de la faveur ; c’est aussi le fondement de l’éducation catholique. La Révolution a remplacé le principe de la grâce par celui de la justice, qui est identique à la fraternité. Optimisme et liberté sont les bases de l’éducation ; optimisme, liberté et justice sont les bases de la société.
L’éducation pour Michelet commence avant la naissance. Il veut que la mère se sanctifie pour ainsi dire pour l’enfant qu’elle va mettre au monde, et il insiste beaucoup sur les influences inconscientes, sur la prédestination physiologique qui se transmettent des parents aux enfants. L’harmonie dans la famille, des mœurs conjugales austères, le sentiment de la responsabilité chez les parents, sont les points de départ de toute éducation. Le père enseigne à l’enfant par son exemple le dévouement ; il lui parle de la justice et de la patrie ; la mère enseigne à l’enfant l’union du devoir et de l’amour, en lui apprenant à admirer son père.
Après ces premières impressions familiales viennent l’éducation physique, l’éducation morale, l’éducation intellectuelle.
Michelet insiste beaucoup sur l’éducation physique, sur les exercices du corps, sur la