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sent ; l’Égypte « avec son espoir, son effort d’immortalité » ; la Grèce avec son dévouement à la cité, à la patrie ; la Perse avec « le labeur qui dompte, qui féconde la nature », et son haut idéal de vie conjugale, active et chaste. Ce livre, « dont le genre humain est l’auteur », mais qui n’est encore qu’un essai, une magnifique ébauche, se termine par ce mot simple et profond qui renferme toute la morale de Michelet : « Le foyer est la pierre qui porte la cité. »


Pendant cette période si féconde d’activité littéraire où il révélait la poésie des sciences et mettait toutes les ressources de son imagination et de son éloquence au service de ses idées d’éducation morale et de philosophie religieuse, Michelet n’avait point abandonné ses travaux historiques. De 1855 à 1867, il termina son Histoire de France, depuis Charles VIII jusqu’à 1789. Cette seconde partie de l’histoire de