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teur ; un peu plus tard il entreprenait, dans la Collection des documents inédits relatifs à l’histoire de France, la publication des pièces du procès des Templiers (1841-1851), 2 vol. in-40 ; enfin il publiait les Origines du Droit (1837)[1] ; où il cherchait à montrer que l’ancien droit français était non un ensemble de formules abstraites et de déductions rationnelles, mais l’expression vivante du développement historique de l’humanité et de la nation.


Quelque absorbé qu’il fût par les études sur le moyen âge, Michelet avait une nature trop vivante et trop impressionnable pour rester étranger aux passions contemporaines. Volontairement éloigné des distractions du monde, il n’en était que plus accessible aux

  1. Les Origines du Droit n’ont pas, quant au fond même du livre, une grande valeur originale. Ce qu’on y trouve de plus solide est tiré de Grimm.