Pomigliano d’Arco est un grand village qui s’étend
au pied du Vésuve, sur la route de Naples à Nole.
Les habitants en sont fort épris et chantent volontiers
ce refrain : « Je n’aime pas l’air d’Acerra, je
n’aime pas l’air des vergers, j’aime Pomigliano la
belle ; où je suis né je veux mourir. » Giordano
Bruno devait passer par cette bourgade quand il
allait de Nole à Naples. Ce dominicain du XVIe
siècle, qui, révolté des mœurs de son couvent, jeta
le froc aux orties, entra dans le protestantisme et
passa outre, imagina une philosophie plus avancée
que son temps et mourut sous les coups de l’Inquisition
en disant à ses juges : « Votre arrêt vous fait
peur plus qu’à moi-même, » Giordano Bruno riait
volontiers comme Luther. Il écrivit contre l’avarice
et la pédanterie une comédie un peu grasse, le Candelajo,
qui fut regardée autrefois comme un imbro-