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CONTES POPULAIRES EN ITALIE

que de la Sicile, Salaparuta et Gibellina se moquent de Partanna qui le leur rend bien. Palerme, qui fut capitale, tourne eu dérision tous les provinciaux qui à leur tour font des gorges chaudes en parlant des Palermitains ; le Mont-Eryx trouve Trapani parfaitement ridicule et Trapani s’en venge en racontant les victoires de ses habitants sur les maris du Mont-Eryx. En revanche tous les Siciliens se mettent d’accord pour se gausser des Calabrais et surtout des Napolitains qui furent leurs maîtres. Les contes populaires sont pleins d’anecdotes attestant l’incontestable supériorité des insulaires sur les hommes du continent. Tout Sicilien aime avant tout la Sicile, « l’île de Feu » qui fut le grenier de l’Italie et le pays de Cérès.

« Un jour, dit une chanson. Dieu le Père était content et se promenait dans le ciel avec les saints ; il voulut faire un présent au monde ; il arracha un diamant de sa couronne et le plaça en face du levant. Les peuples l’appelèrent Sicile, mais c’est le diamant du Père éternel. »