Page:Monnier - Les Contes populaires en Italie, 1880.djvu/252

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XV
LE PASTOUREAU — FANTA-CHIRO


Passons maintenant à une histoire qui nous vient aussi du Montale Pistoiese, l’une des parties de la Toscane où le peuple parle le mieux l’italien. C’est encore M. Gherardo Nerucci qui a tenu la plume sous la dictée d’une femme du peuple dont le nom mérite d’être connu : Elena Beccherini. C’est dommage qu’il faille abréger ce joli conte.

LE PASTOUREAU

Il y avait une fois un homme et une femme qui faisaient les bergers sur la montagne et qui avaient pour fils un garçon de dix-huit ans. Mais ils ne lui voulaient aucun bien et, pour se débarrasser de lui, l’envoyaient toujours dans les bois pour garder les moutons en ne lui donnant qu’un vilain morceau de pain noir. Un jour, un de ses agneaux tomba dans une ravine et se fracassa tout et mourut. On ne saurait dire combien les mauvais parents