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V

À Mr OLIVIER.



 
Quand les chênes moussus, vieillis dans les bruyères,
Sur un sol clair-semé d’ombres et de lumières,
Se dorent aux rayons du soir…
Lorsqu’aux pentes des monts parfumés et plus sombres
Danse sous les noyers un léger réseau d’ombres,
Souvent j’ai cru vous entrevoir.

Je vous vois quand, le soir, le meunier paît sa mule,
Ombre mélancolique assise au crépuscule,
Sur des éclats de rocs herbus…
Ou rêveur, accoudé sur des ponts solitaires
Dont la poutre verdâtre enjambe les eaux claires,
Au travers des sapins barbus.

Alors je crois aussi vous entendre redire
Ce chant limpide et doux que tout oiseau soupire :
« Daignez accueillir mon amour ! »