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IV

IGNORANCE.



 
Vous qui réfléchissez sous les cils de vos yeux
Le sourire inspiré de votre ange pieux,
Vous dont la harpe d’or sur ses cordes pressées
Rend l’écho musical des célestes pensées,
Vous dont l’âme vibrant au ton de tous les cœurs,
A des chants pour nos chants, et des pleurs pour nos pleurs,
Pardonnez mes soupirs ; tout chantre a son partage :
Le ciel pour me parler n’a point d’autre langage.
Ces vers sont mes secrets, s’ils ne sont inspirés…
C’est la voix de mon cœur, vous les écouterez.


Il est, il est des soirs où l’âme solitaire,
Loin des songes du ciel et des bruits de la terre,