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» Par de là le ciel qui s’azure
» La nuit s’ouvre, je te l’assure,
» Mugissante, insondable, obscure.
» Petit oiseau, descends, descends,
» Pendant qu’il en est encor temps ! »

Mais les oiseaux et la jeune ame
Ont trop de chants et trop de flamme
Pour demeurer en bas,
Hélas !

L’oiseau qui, fier, jamais n’écoute
La voix du vent, le cri du doute,
Mourut dans la céleste voûte ;
Mourut, mais ne descendit pas !


Quand nous embrassons tout l’espace
Chantons encor, joyeux oiseaux ;
Les cieux ont au moins des tombeaux
Pour qui s’envole avec audace.