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Son léger vol toujours poursuit
La lueur tendre et matinale,
Les dernières ondes du bruit,
La rêveuse étoile qui luit
La nuit.

Sa voix limpide et pure
Coule des sons d’amour ;
Même avant la nature
Elle cherche le jour.
Son aile qui scintille
Fend l’air !
Elle frétille,
Elle grésille
Au pur éther !

Soudain elle vit le zéphyre,
Fatigué de suivre son vol,
S’asseoir au ciel et lui sourire
Et dire :

« Petit oiseau, n’es-tu pas fol,
» Oh ! bien fol de risquer ton aile
» Si loin dans la voûte éternelle,
» Trop tôt,
» Trop haut ?