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accorder un si triste privilége ? est-il vrai que pour de rares exilés elle ait tracé dans le désert des sentiers à part, plus rudes que les autres ? Ô mon Dieu ! si c’est encore un des mystères de ton éternelle sagesse, nous nous courbons devant toi, certains que tu ne rejettes pas les pleurs de ces apôtres de la souffrance, et que tu juges leurs œuvres suivant ce que tu leur as donné.

Eug. Rambert, stud. théol.


Nous devons encore ajouter ici quelques mots, qui ne pouvaient guère trouver place dans les pages précédentes.

Le projet de recueillir les poésies de Monneron date de loin. Monsieur le professeur Olivier en avait eu précédemment l’idée, et il y travaillait, lorsque des obstacles imprévus vinrent l’arrêter. Après un intervalle de plusieurs années, la Société de Zofingen a repris cette idée, et elle a chargé une commission, de trois de ses membres, de rassembler les morceaux épars de notre poète et de préparer, en même temps, une 3me édition plus complète des poésies de Durand. Cette commission se mit immédiatement à l’œuvre, et nous sommes heureux de pouvoir offrir à nos amis le premier fruit de son travail. Le volume de Durand, dont un de nos collègues s’est plus spécialement chargé, ne tardera pas à paraître.