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On nomme Joux, dans la Suisse romande, les grands bois noirs qui couvrent le Jura et les pentes inférieures des Alpes.


« Le roi des eaux. » Il en est parlé dans les vers que nous avons retranchés. C’est un de ces esprits

« Qui, pensif, dans les bois toujours plus ténébreux,
» De loin, les bras croisés, penché contre un mélèze,
» Écoutait leurs propos. »………………………………

Il déteste les vaines chansons du poète, et n’a qu’un souhait :

« Dans mes fantasques bonds, que la foudre accompagne,
» Laissez-moi charrier mes quartiers de montagne. »


Ce couplet n’existe pas dans la plupart des autographes.


Il existe de cette ballade un seul exemplaire, écrit de la main de l’auteur ; il a été trouvé dans ses papiers après sa mort. C’est un brouillon, et malgré quelques ratures, on voit évidemment que c’est un premier jet. On y reconnaîtra l’ame élevée de Monneron, avec son imagination libre et puissante.


On connaît l’histoire de Davel ; une notice serait donc superflue.