À ce banquet de deuil ne semblait pas sourire.
C’était un philanthrope · · · · · · · · · · · · · · ·
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Il avait défendu sur notre terre inique
Les droits, la liberté, même la république.
Généreux au dehors, athée au fond du cœur,
De tout aristocrate ayant la sainte horreur,
Il n’avait pas douté, durant toute sa vie,
Qu’il n’eût conquis l’Éden pour seconde patrie.
Il était mort, rêvant un code universel,
Croyant rendre par là service à l’Éternel.
« Qu’as-tu donc, philanthrope ?… interrompit le diable,
» Ton humeur au banquet me semble détestable.
— » J’ai trouvé ton tourment, prince ! démon menteur !
» Repartit le faux sage, enflammé de fureur.
— » Eh bien, dit le démon, qu’a trouvé ta cervelle ?
» Parle ! ta fiction peut-être sera belle.
» Rigide doctrinaire, allons, fais-moi trembler. »
Le sage s’accouda, cherchant à rappeler
Ses anciennes douleurs, et les ingratitudes
Qui vinrent couronner ses pénibles études ;
Puis, comprimant sa lèvre, avec un froid mépris ;
« Ton tourment, reprit-il, moi seul je l’ai compris.
» Faire de son bonheur un sacrifice immense,
» Qui, toujours méconnu, sans cesse recommence…
— « Oh ! cria le démon, en reculant d’effroi,
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