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J’ai beau me redresser : tout redevient mystère !
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V

Eh bien, oui ! c’est l’amour et sa chaste ignorance
D’où fleurissait jadis ma première espérance !
Purs instincts de l’enfant ! foi naïve en son Dieu !
Jusqu’au jour de la mort je vous dis mon adieu !


VI

Pour moi plus de fraîcheur, plus d’amours si naïves,
Plus d’horizons si bleus, plus d’étoiles si vives !
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Plus de monts vaporeux à la suave pose,
Noyés dans un lointain d’olivâtre et de rose,
Où l’archange du soir, sous la vague clarté,
M’entretienne d’amour et de l’éternité !
Plus d’ame où vienne éclore à demi la pensée !
Adieu ! premiers trésors de là-haut descendus,
Et que jusqu’au cercueil le poète a perdus !

Mais que dis-je ? Le Christ aussi nous purifie ;
Il aime l’homme simple et sans philosophie ;