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XVI

LA FOI D’ENFANCE.


Leurs anges sont toujours en la présence de Dieu.


Ô nuit ! fille des cieux ! vierge à demi voilée !
Cache-moi sous les plis de ta robe étoilée !
Je veux rêver en paix, et toi, Père d’amour,
Ne me réveille plus qu’au matin du grand jour.


Oh ! ce n’est qu’au berceau, sous l’aile maternelle,
Que s’entrevoit l’Éden de la vie éternelle ;
C’est l’âme vierge encore et le cœur enfantin
Qui savent pressentir l’invisible matin,
Céleste vision des âmes innocentes,
Qui des secrets d’en haut seules sont confidentes.
Oui, les jeunes enfants, archanges inconnus,