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amez les marquis de Sourches, chevalier de nos ordres, grand prévost de nostre hostel, chevalier et marquis de Crénan, grand échanson de France ; nous ayant très-humblement supplié de leur vouloir accorder la permission de faire un establissement dans la ville et faubourgs de Paris, pour la commodité d’un grand nombre de personnes peu accommodées, comme plaideurs, gens infirmes et autres qui, n’ayant pas le moyen d’aller en chaises ou en carrosse, à cause qu’il en couste une pistole ou deux écus[1] pour le moins par jour, pourront estre menez en carrosse pour un prix tout à fait modique, par le moyen de l’establissement de carrosses qui feroient tousjours les mesmes trajets de Paris d’un quartier à autre ; sçavoir les plus grands pour cinq sols marquez, et les autres à moins, et pour les fauxbourgs à proportion, et partiroient toujours à heures réglées, quelque petit nombre de personnes qui s’y trouvas-

  1. La pistole, équivalente à la pièce de vingt-quatre livres d’aujourd’hui, valoit alors onze livres, et l’écu d’or cinq livres quatorze sols. (Voyez le Traité historique des monnoies de France, de Le Blanc. Amsterdam, 1692, p. 306.)