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verser dans le sein des pauvres de plus abondantes aumônes. Madame Perier nous apprend cette circonstance touchante dans le petit ouvrage qu’elle a consacré à la mémoire de son frère ; nous en citerons ce passage :

« Dès que l’affaire des carrosses fut établie, il me dit qu’il vouloit demander mille francs par avance, pour sa part, à des fermiers avec qui l’on traitoit… pour envoyer aux pauvres de Blois ; et comme je lui disois que l’affaire n’étoit pas assez sûre pour cela, et qu’il falloit attendre à une autre année, il me fit tout aussitôt cette réponse : qu’il ne voyoit pas un grand inconvénient à cela, parce que, s’ils perdoient, il le leur rendroit de son bien, et qu’il n’avoit garde d’attendre à une autre année, parce que le besoin étoit trop pressant pour différer la charité : et comme on ne s’accordoit pas avec ces personnes, il