Page:Monge - Coeur magnanime, 1908.djvu/189

Cette page a été validée par deux contributeurs.
191
UNE ÂME DE PRÊTRE

ricorde, je sens qu’il serait trop tard ; je me dois avant tout au salut de ceux que Dieu m’a confiée. Advienne que pourra de ma santé.

— Je ne vous retiens plus, lui dit alors le pieux savant : une âme qui a coûté le sang d’un Dieu vaut bien la vie d’un homme ; allez, Monsieur l’Abbé, je vous approuve et je voue admire. » — Et ces deux cœurs si dignes l’une de l’autre, au moment de se séparer, se rapprochèrent dans une fraternelle étreinte…

Mon Dieu, disait Pasteur, tandis que l’homme de Dieu s’éloignait, donnez à votre Église beaucoup d’apôtres semblables à l’Abbé Montmoret.

Seigneur, répondait comme un écho la voix du saint prêtre, accordez aux savants de nos jours la foi et l’humilité du docteur Pasteur.