Page:Mondou - Les premiers cimetières catholiques de Montréal et l'indicateur du cimetière actuel, 1887.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 36 —

lieu de sépulture furent faits aux frais des paroissiens.

Plusieurs années après, les habitants de Ville-Marie, informés que les bestiaux entraient dans le cimetière, voulurent faire cesser cet état de choses. Ils se réunirent le 30 novembre 1674, fête de St. André, à l’issue des vêpres dans une des salles du séminaire. À cette assemblée, où étaient présents M. Perrot, curé de la paroisse, Gabriel Souart, ancien curé et supérieur du Séminaire, M. Jean Migeon, avocat en la Cour du parlement de Paris, Benigne Bastet, greffier tabellion du bailliage de Montréal et plusieurs notables, il fut résolu qu’on ferait au cimetière une clôture de pieux à coulisses sur pièces de bois.

Mais quoique l’usage fût que l’église paroissiale de chaque lieu, le cimetière et sa clôture fussent entretenus par les habitants, il n’en était pas alors ainsi à Ville-Marie, car nous voyons que dans la même assemblée du 30 novembre il fut aussi résolu « qu’on nommerait un habitant en chaque quartier afin d’accompagner M. Jean Fremont, prêtre du Séminaire, pour aller recevoir les aumônes que chacun des habitants voudrait donner. »

Dans ce cimetière, on avait construit à l’endroit où se voit aujourd’hui la banque de Montréal,