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méchant dans le Naraca, l’enfer. Ces croyances se font jour dans les funérailles. Lorsqu’un Hindou va mourir, on appelle le brahmane pour la cérémonie de l’expiation ; on exhorte le malade à dire d’intention, s’il ne peut le faire distinctement, certaines prières, par l’efficacité desquelles il sera délivré de ses péchés. Une fois mort, après les ablutions et les purifications sacrées, on porte le corps au champ où il doit être brûlé. Là, le fils du défunt, se frappant la poitrine et prenant dans un vase d’airain le feu sacré qu’il a apporté, allume le bûcher, pendant que les brahmanes récitent des prières et que les assistants poussent des cris lamentables. C’était la coutume, il y a une dizaine d’années encore, que la veuve se jetât dans les flammes pour rejoindre son époux.

La Chine est idolâtre comme les Indes. Dans les nombreuses pagodes qu’on y rencontre, se voient les statues de Bouddha, aux yeux énormes, aux lèvres épaisses, aux oreilles pendantes ; plusieurs bonzes, prêtres, desservent ces pagodes.

Le sentiment religieux est universel en Chine : depuis l’empereur, fils du ciel, jusqu’au plus humble paysan chinois, tous sont de fidèles adorateurs de Bouddha. Aussi, comme il considère l’heure de la mort comme solennelle, le Chinois demande plus