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Dans les autres cas, le derviche se rend au domicile mortuaire et y récite des prières. Ces prières terminées, on se presse autour du cadavre pour avoir la faveur de le porter, car le prophète a dit : « Chaque pas que vous ferez en portant un mort vous vaudra la remise de dix péchés. » Le cortège se grossit rapidement des personnes qu’il rencontre, désireuses qu’elles sont, d’obtenir, selon la promesse du prophète, la rémission d’un péché en suivant le corps du mort « l’espace de quarante pas. »

Voici un convoi funèbre en Égypte. Il s’avance précédé des prêtres ; il chemine au milieu des sycomores et des palmiers, à travers les minarets avec leurs croissants dorés, et arrive à la mosquée, embellie par des artistes de génie qui souvent en ont fait une merveille. Après être passé par la mosquée on se rend au champ du repos. Là, l’iman élève les mains à la hauteur du visage, et répète cinq fois la formule : « Dieu est le plus grand ! » Il récite ensuite d’autres prières ; puis l’inhumation terminée, un des parents jette par trois fois une poignée de terre sur le corps, en disant la première fois : « Vous en avez été créé ; » la seconde fois : « Nous (Dieu) vous y ferons retourner ; » la troisième fois : « Nous (Dieu) vous en