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être entourées de la pompe religieuse, sanctifiées par les prières du prêtre. C’est ce qui a lieu. Le convoi funèbre s’avance conduit par le pope, reconnaissable à sa longue barbe et à sa chevelure flottante ; un diacre l’assiste. Arrivé au lieu de sépulture, le mort reçoit l’encens et l’eau bénite qui doit le purifier de ses souillures ; puis le pope récite les prières liturgiques. Les Russes considèrent comme un honneur et s’estiment heureux de pouvoir s’assurer la sépulture dans un monastère ; c’est pourquoi souvent des princes, à la veille de leur mort, ont prit l’habit monastique.

Étudions maintenant les rites funèbres chez les Musulmans et pénétrons dans l’Afrique et dans l’Asie où ils sont plus de cent millions.

Les sectateurs de Mahomet qui le considèrent comme l’envoyé de Dieu et le dernier des prophètes, formulent ainsi leur foi : « Il n’y a de Dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète. » Le Coran, le livre de la foi, dicté par Dieu lui-même à Mahomet exprime en plusieurs de ses textes la croyance en la résurrection des corps. La conséquence naturelle de cette croyance est l’intervention de la religion dans les funérailles des Mahométans. Si le mort est un personnage important, le marabout ou le muphti préside les obsèques.