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CULTE DES MORTS ET

poudrière cessent de servir aux inhumations ; ils sont abandonnés pour un nouveau lieu de sépulture, situé au faubourg St-Antoine. En voici la raison.

À cette époque, les grands jurés ayant reconnu que ces cimetières si rapprochés des habitations, étaient une cause d’insalubrité et un danger pour la santé publique, adressèrent un rapport au procureur-général M. Sewell, pour lui signaler le danger résultant de ces cimetières, et pour lui en demander la translation.

Le procureur-général s’empressa de soumettre au curé et aux marguilliers le rapport des grands jurés. Par suite, eut lieu une assemblée du curé et des marguilliers anciens et nouveaux dans laquelle il fut résolu de faire droit aux observations des grands jurés et d’acheter un terrain pour y transporter les cimetières.

Ce terrain fut acheté au Coteau St-Louis dans le faubourg St-Antoine ; il appartenait à M. Pierre Guy et mesurait quatre arpents en superficie. Il fut payé à raison de 1,500 livres, 20 coppes l’arpent. Il occupait l’emplacement où se trouve aujourd’hui une partie de la place Dominion.