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culte des morts et

immédiatement au-dessous de ce Sault que vous voyez ; que n’allez-vous les attaquer ? Vous pourrez y faire quelque coup considérable et détruire une bonne partie de ces colons, vu le grand nombre que vous êtes. » (Dollier de Casson — De 1642 à 1643). « Après ce conseil perfide, écrit Paillon, ils s’empressèrent de détacher quarante des leurs. » Tout à coup, ils aperçurent six des compagnons de Maisonneuve travaillant à une charpente à deux cents pas du fort. Trente barbares s’élancent sur eux, mais ces hardis travailleurs firent face et se battirent avec un courage digne d’un meilleur sort. Trois succombèrent sous les coups redoublés. Ils eurent leurs têtes écorchées et leurs chevelures sanglantes rasées en trophées, reliques d’autant de héros dont ils n’appréciaient pas la valeur. Les trois autres furent pris et conduits au fort des Iroquois récemment construit à Lachine. Un d’eux, nommé Henri, réussit plus tard à échapper aux supplices en fuyant à travers les bois. La Relation du Père Vimont (1648, p. 20) affirme qu’un sauvage Huron échappé des mains des Iroquois annonça à Ville-Marie que les deux autres captifs