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étaient ceux de malheureux Français surpris et tués par des sauvages. C’était au commencement de juin 1643, soixante Hurons descendaient de leur pays, où les Jésuites avaient continué l’œuvre des Récollets. Mais la perfide conduite de ces barbares montre à l’évidence qu’ils ne profitaient pas des avis de leurs missionnaires. Leurs canots étaient chargés de fourrures qu’ils comptaient bien échanger à Ville-Marie, à Trois-Rivières et à Québec avec ces Français qu’ils faisaient mine de chérir, les détestant du fond du cœur pourtant. Pour mieux ménager la voie à leur trahison, ils n’avaient pas d’armes et s’étaient même chargés de lettres des missionnaires de leur pays pour leurs confrères de Québec. Ils s’arrêtent à trois lieues plus haut que la Pointe à Callières, en un lieu désigné plus tard sous le nom de Lachine. Là, ils rencontrent des Iroquois en nombre considérable, et bien armés. Eux ne l’étaient pas ; c’est pourquoi ils les disposent favorablement à leur égard en les initiant à fond sur le fort de Maisonneuve, où ils avaient toujours reçu un excellent accueil (Faillon). « Des Français étaient venus s’établir, leur disaient-ils, dans cette île,