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culte des morts et

ment, soutenu par l’espérance de se retrouver bientôt auprès des restes vénérés de nos chers absents. D’ailleurs, de tout temps, dans notre cher et beau pays, le culte des morts, le respect pour les sépultures ont été en grand honneur. Nos ancêtres venus de France, alors que cette nation était l’une des plus catholiques du monde (et pour laquelle nous espérons de meilleurs jours), avaient apporté dans leur noble cœur le précieux germe de foi qui porte aujourd’hui de si fortes et de si profondes racines.

Quelques années après la fondation de Montréal, nous avons la preuve par un acte authentique des registres de la Fabrique de Notre-Dame, du culte que nos ancêtres avaient pour les morts, et de leur vénération pour les âmes du purgatoire.

Nous sommes au 16 octobre 1690 ; ce jour-là, plusieurs marchands de la ville, après en avoir délibéré, prirent la résolution suivante :

« Nous soussignés, marchands de Ville-Marie, voyant tous les maux qui nous menacent de toute part, pour arrêter la colère de Dieu, nous avons résolu, après avoir demandé le secours de