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CHAPITRE DEUXIÈME

Des funérailles et des sépultures dans l’antiquité


« De ses fers quand l’âme se dépouille,
« Comme elle garde encore la trace de leur rouille ;
« Elle doit effacer par un long châtiment
« La souillure mêlée à son pur élément ».

(Delisle, Énéide VI.)



LE culte des morts, les soins pieux rendus à leurs restes, les pompes religieuses des funérailles, le respect universel des lieux de sépulture se retrouvent dans tous les temps, dans tous les pays, chez tous les peuples, depuis la plus haute antiquité jusqu’à nos jours.

Partout et toujours, chez les anciens, les funérailles et la sépulture furent des actes religieux accomplis avec les solennités du culte parce que tous les peuples, dit Cicéron, « pensent qu’ils ont des devoirs à remplir envers les âmes des défunts ». C’est ce qui a fait écrire à Auguste Nicolas (Ét. rel. ii-441) « Toutes les fausses religions sont moins