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CIMETIÈRES CATHOLIQUES DE MONTREAL

des plus hautes autorités civiles, de la presse et de nos frères séparés eux-mêmes, ils nous ont fait contracter une dette de reconnaissance que nous nous sentons incapable de solder. Mais nous en prenons ici l’engagement solennel, un seul jour ne passera pas désormais sans que nous recommandions à l’infinie bonté de Dieu, au saint autel, tous les bienfaiteurs spirituels de notre regrettée mère, et nos pieux consolateurs.

Frappé d’un deuil semblable à celui qui nous atteint, Mgr Pie, l’illustre évêque de Poitiers, disait : « Tout fils se croit jeune aussi longtemps qu’il voit sa mère à ses côtés, du moment qu’il l’a perdue, la vieillesse commence et se précipite. » Belle parole d’une grande âme, et dont tous, nos très chers frères, vous reconnaîtrez la profonde vérité.

Ô vous qui avez encore votre mère, nous prions le Seigneur de vous la garder de longues années pour le bonheur et le soutien de votre vie. À quelque âge que vous soyez arrivés, entourez-la de votre affection et de votre tendresse d’enfants, car lorsqu’elle sera partie, ce sera une de vos meilleures joies de pouvoir vous dire que