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CULTE DES MORTS ET

La langue populaire ne se trompe pas lorsqu’elle parle de la « famille diocésaine ». Nous formons, en effet, par la grâce de Dieu, une grande famille dans laquelle les joies et les douleurs du père et des fils deviennent des joies et des douleurs communes.

Il est vrai, nos très chers frères, que jamais nous n’avons pu voir souffrir le plus petit d’entre vous sans souffrir nous-même, et que les plus douces consolations de notre ministère ont été de relever une âme abattue et de porter l’espérance à un foyer désolé. Mais que cela vient de nous être rendu au centuple ! Cet immense concours de prêtres et de peuple aux obsèques, ces services funèbres promis par des communautés religieuses, des collèges et bon nombre de nos paroisses, ces milliers de messes offertes pour celle qui nous est si chère, ces prières ferventes des amis, des enfants et des pauvres nous ont touché au-delà de toute expression. Joints aux condoléances si précieuses qui nous sont venues de Son Éminence le cardinal secrétaire d’État, de Mgr le délégué apostolique, de nos vénérés collègues dans l’épiscopat, de notre dévoué clergé, de tant de familles,