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CIMETIÈRES CATHOLIQUES DE MONTREAL

pleuré pour me faire vivre à vos yeux, qu’il ne se moque pas de moi ; mais plutôt, s’il a une grande charité, qu’il pleure sur mes péchés devant vous, Père de tous les frères de votre Christ. » Tous les siècles chrétiens, toutes les familles chrétiennes nous offrent d’innombrables exemples de cette noble douleur, dans laquelle brille l’accord vraiment sublime de la nature qui s’afflige, et de la foi qui console. Pourquoi sublime ? Parce que, sur les ruines même de l’homme, il proclame hautement que, la vie n’étant pas la vie, la mort n’est pas la mort. Ces exemples sont si instructifs et si souvent utiles dans le cours de notre existence que je tiens à en citer un nouveau.

Saint Louis, aimait sa mère. Jamais tendresse filiale ne fut mieux justifiée. Aux exemples et aux leçons de sa pieuse mère, Louis devait la conservation de son innocence baptismale, et tous les trésors qu’elle renferme. Le saint roi, parti pour la croisade contre les Sarrasins, était à Jaffa, lorsqu’il apprit la mort de la reine Blanche, sa mère, arrivée le premier dimanche de l’Avent, premier jour de décembre 1262. Le cardinal légat, Eudes de Chateauroux, qui la reçut le premier,