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CIMETIÈRES CATHOLIQUES DE MONTREAL

rités invisibles, échelonnées sur la route, s’empressent de lui prêter aide et protection.

L’Église ne s’en tient pas là. Elle veut que son fils parte en bonne santé. Par le sacrement des malades, elle purifie son âme et rend l’intégrité à tous ses sens ; puis, afin qu’ils demeurent inviolables, elle les cachète avec le sceau du rédempteur, dont la seule présence met en fuite les légions ennemies.

Mais le voyageur a besoin de nourriture : l’Église lui apporte son viatique. Ce viatique est le pain des forts qui le soutiendra dans ses défaillances, c’est l’aliment de l’immortalité qui, lui communiquant ses propriétés divines, le rendra tel qu’il doit être, pour voir s’ouvrir devant lui les portes de la bienheureuse patrie ; en un mot, c’est son divin frère Jésus-Christ en personne, qui, se faisant le compagnon de son voyage, le tiendra par la main, pour lui faire franchir sans danger le passage décisif du temps à l’éternité.

Les préparatifs du voyage sont complets. Il ne reste plus qu’à donner le signal du départ et à placer le voyageur sous la conduite de guides fidèles et sous la garde d’une invincible escorte.